Au cours des derniers mois, sinon des dernières années, il a été abondamment question du rôle essentiel de la conscience dans la prise de décision. Pensons ici aux débats sur lâeuthanasie et le suicide assisté, au cours duquel plusieurs professionnels de la santé ont évoqué leur objection morale â câest-à-dire leur objection de conscience â à se livrer à une telle pratique. Pensons également au récent débat sur lâaccès à la communion des divorcés-remariés et au processus de discernement pastoral quâil suppose. Enfin, pensons aux interpellations du pape François à lâendroit des catholiques et invitant ceux-ci à ne pas soutenir financièrement lâindustrie des combustibles fossiles, ou encore celle des armements. Et à investir plutôt leur pécule dans des fonds éthiques ou socialement responsables.
Ce livre-là arrive donc à point nommé. Membre de la Congrégation de Notre-Dame et professeure titulaire au Collège universitaire dominicain dâOttawa, Marie-Thérèse Nadeau signe ici un livre nécessaire et ô combien actuel qui entend « redonner ses lettres de noblesse » au tribunal de la conscience. Plus encore à une époque où le relativisme, le 'prêt à penser' et l'opinion-minute font recette.
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