Le pape François a placé lâédition 2017 de cette journée sous le signe de lâespérance. Aux yeux du pape, notre système médiatique fait face à deux périls : dâabord, «lâanesthésie des consciences»; ensuite «lâabandon au désespoir». Certains journalistes et commentateurs, confortablement installés dans les grandes villes â donc loin de la pauvreté et des zones de conflit â ne portent pas suffisamment attention aux drames vécus par des millions dâêtres humains, à lâautre bout de la planète. Ce faisant, ils se cantonnent dans le confort et lâindifférence. Certains médias pèchent plutôt par lâexcès contraire : dénués de scrupules, ils exploitent et mettent en scène la violence et la misère, transformant celles-ci en un spectacle grotesque. Ce faisant, ils contribuent au cynisme ambiant, de même quâau climat de peur et de méfiance qui prévaut à notre époque.
Le pape François invite donc les médias à raconter lâhistoire du monde et de notre époque dans lâoptique de la Bonne Nouvelle, en ne perdant jamais de vue la confiance, lâespérance et «lâhorizon du Royaume». Un autre monde est possible, dit le pape. Les médias peuvent y contribuer, en braquant les projecteurs sur les signes dâespoir qui se profilent sous nos yeux, même dans les circonstances les plus défavorables.
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